Gland: exercice de sauvetage massif à la clinique La Lignière
L’armée et les pompiers du SDIS Gland-Serine ont combattu conjointement un feu de forêt fictif, ce mardi à Gland. Des patients-figurants ont été évacué.
Les soldats chargent une patiente fictive dans l’ambulance devant la clinique La Lignière, à Gland ce mardi après-midi. Sigfredo Haro
«Y a pas le feu au lac, non?», lance, l’air un peu perplexe, un collaborateur de la clinique La Lignière à Gland. Autour de lui ce mardi après-midi, des ambulances de l’armée, des pompiers et une certaine effervescence. Il est vite rassuré: il ne s’agit que d’un
exercice.
Un exercice d’envergure, tout de même: environ 150 soldats de l’armée, 40 sapeurs-pompiers et la cellule de crise de la clinique sont mobilisés.
Un feu de forêt qui menace les bâtiments
Le scénario de cet événement fictif a été imaginé par Daniel Grosjean, commandant du Service de défense incendie et de secours (SDIS) Gland-Serine. «Tout commence par un feu de champ. Des vents défavorables poussent les flammes vers la forêt. Notre mission est de protéger La Lignière», détaille le pompier volontaire.
Il faut donc éteindre l’incendie et assurer la sécurité des patients. Dans le récit imaginé, la plupart peuvent rester sur place. Mais quinze d’entre eux ont des pathologies sensibles aux fumées et sont tout de mêmes évacués.
L’armée, qui «passe par là», propose ses services. Il s’agit du Bataillon de sauvetage 1, qui est (pour de vrai) en cours de répétition dans la région. «C’est assez plausible de les avoir en renfort. Il y a souvent des sessions dans la région genevoise», précise Daniel Grosjean.
Le lieutenant Assfalg (de dos) donne les ordres aux soldats du Bataillon de sauvetage 1. Photo Sigfredo Haro
Le transfert des «patients»
Il est l’heure, les ambulances arrivent pour évacuer les patients-figurants. Un soldat entre dans le bâtiment, accompagné par un collaborateur de La Lignière. «Votre nom, Madame?». «Attendez, je regarde ma fiche. Moi, c’est Arlette Fourmi», lance une
pétillante octogénaire.
Dans sa chaise roulante, elle est emmenée jusqu’à l’ambulance militaire. Petit flou, les soldats sanitaires se jettent des regards les uns aux autres. L’un d’entre eux prend les devants. La pimpante figurante monte dans l’ambulance. Elle est acheminée vers un autre «hôpital», soit la caserne des pompiers de Montoly, à Gland.
«Arlette Fourmi» grimpe dans l’ambulance. Elle est la première des quinze patients à être évacuée. Photo Sigfredo Haro
L’intervention s’est poursuivie jusqu’au soir. L’armée a installé une conduite de 1,6 kilomètre pour pomper l’eau du lac et alimenter les canons à eau des pompiers.
“Je pourrais faire un exercice motopompe dans mon coin. Mais il faut aussi apprendre à travailler avec les autres et leurs besoins.”
DANIEL GROSJEAN, COMMANDANT DU SDIS GLAND-SERINE
Le but de l’exercice est surtout d’améliorer la coordination des actions. «Je pourrais faire un exercice motopompe dans mon coin. Mais il faut aussi apprendre à travailler avec les autres et leurs besoins», afrme le commandant Daniel Grosjean.
«Cela permet de faire un autoréglage de nos procédures de sécurité», abonde Mattia Benini, directeur de La Lignière. Le dernier exercice de ce genre avait aussi eu lieu à la clinique, il y a six ans.
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