Actualités 2017

Recrutement SDIS Gland

Reportage de Nyon Région Télévision à l’occasion de la formation de base des pompiers volontaires, à Montoly le 9 mars 2017.

Les petits bleus font leur baptême du feu

Défense incendie Une volée de 507 recrues vient de commencer sa formation pour rejoindre la grande famille des pompiers volontaires. Reportage.

Gland, le 9 mars 2017. Formation de base des pompiers volontaires à la caserne de Montoly. (24heures/Odile Meylan)

Comment éteint-on un feu? Avec de l’eau, évidemment. En fait, rien n’est moins sûr, comme l’ont appris quelque 70 jeunes pompiers volontaires, dont une dizaine de femmes, la semaine dernière à la caserne de Gland. Autour d’un brasier allumé dans un champ, un groupe de jeunes gens équipés de pied en casque boit les paroles de l’instructeur. «Pour différents types de feu, il y a différents types de produits d’extinction. Face à un feu au magnésium, n’y allez jamais avec de l’eau!» prévient-il. Le tas de matières en train de brûler devant eux en contient justement. Aspergé avec un simple arrosoir, il s’enflamme de plus belle. «La démonstration est assez claire», conclut l’instructeur d’une voix ferme.

Ces «bleus», issus de la campagne de recrutement cantonale de l’automne dernier, participent à deux journées de formation de base, leurs toutes premières. Au total, cette année, ils sont 507 à avoir décidé de rejoindre les soldats du feu, un chiffre qui baisse à chaque recrutement annuel («24 heures» du 28 février). Tout est donc fait pour les intégrer le plus rapidement possible dans un corps de volontaires qui a tout d’une grande famille.

«Une fois qu’ils ont terminé ces deux jours de formation, ils sont officiellement pompiers», assène le major Patrick Munier, inspecteur régional des sapeurs-pompiers à l’Etablissement cantonal d’assurance (ECA). Et pourtant, leurs premières interventions attendront, car ce n’est que le début d’une longue période d’apprentissage. «On n’envoie pas les gens au feu sans qu’ils aient toutes les capacités. Avant d’intégrer un groupe d’alarme, ils ont un an d’exercices pratiques devant eux», précise Patrick Munier.

Autour de la caserne, plusieurs équipes survolent justement les aspects très variés du métier. Cela va du b. a.-ba, comme les précautions à prendre pour installer une échelle ou manier les tuyaux, jusqu’à la gestion des débits d’eau, en passant par la découverte de l’arsenal des pompiers.

C’est que les soldats du feu ont entre les mains une technologie en constante évolution, comme en témoigne par exemple l’impressionnant tableau de bord qui se cache à l’arrière des camions-citernes. «Ce qui me plaît, c’est l’aspect technique, le matériel qu’on utilise dans la défense incendie», commente Benjamin Roth, 29 ans, concierge à Nyon. Mais s’il s’est engagé dans les pompiers volontaires, c’est aussi pour se tester. Son objectif: passer les sélections pour devenir professionnel. Dans sa volée, ils sont au moins deux à nourrir ce projet, qui implique un parcours de formation bien différent que celui qu’il vient de commencer.

Pour la plupart, les autres recrues ont quant à elles décidé de s’engager en maintenant un autre métier en parallèle. Pourtant, elles aussi pourront devenir très qualifiées dans leur domaine. Une fois formées, les nouvelles recrues rejoignent un détachement qui agit en appui de pompiers plus expérimentés, actifs dans le détachement de premier secours. «Ce sont eux qui sont envoyés sur tous les types d’interventions, munis d’un appareil respiratoire, explique Patrick Munier. Cela demande un niveau de formation supplémentaire.»

Sur les 5780 volontaires vaudois, une bonne majorité d’entre eux se contentent d’être pompiers de base. Mais plusieurs spécialisations s’ouvrent à ceux qui veulent aller plus loin. Ils peuvent, par exemple, passer leur permis poids lourd, acquérir des compétences de machiniste et même suivre des cours de management, dispensés depuis quelques années aux membres des états-majors. Pour Patrick Munier, c’est un élément important dans l’attractivité des services de défense incendie: «Toutes ces compétences sont précieuses pour nos sapeurs-pompiers, mais aussi pour leur employeur. C’est un message que nous essayons de faire passer de plus en plus pour sensibiliser à la nécessité de cet engagement.» (24 heures)

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